Ce n’est pas tous les jours que l’on croise une mère de famille de 48 ans carver au skatepark du coin. Mais quand Oorbee Roy a vu son fils et sa fille, alors âgés de 5 et 7 ans, se mettre au skate, elle s’est tout de suite dit qu’elle ne voulait pas « être sur la touche pour le reste de sa vie ». Depuis, cette quadra est devenue extrêmement populaire, notamment sur le réseau social TikTok, où elle est suivie par plus de 172.000 abonnés. Cette Canadienne d’origine indienne revient sur son parcours pour le média canadien Maclean’s.
Sur son TikTok nommé « Auntyskates » et lancé en février 2021, vous pouvez suivre sa progression et dénicher des bons conseils pour évoluer dans la pratique. Mais ce qu’Oorbee Roy met surtout en avant, et dénonce, c’est le caractère exceptionnel de sa situation. « Si je suis là, en tant que femme indienne dans ma quarantaine, en train de skater, c’est que la représentation a de l’importance. Voir ça a de l’importance. Je leur donne la permission de le faire », explique-t-elle à Mashable, pour inciter à la fois les femmes de 40 ans et plus, et celles d’Asie du sud-est, à oser se lancer.
« Maman cool » et « skateuse compétente »
C’est à l’âge de 43 ans, alors qu’elle avait le sentiment qu’il n’y avait plus de place dans sa vie pour tenter de nouvelles aventures, qu’elle monte sur une board. « Il n’y avait pas beaucoup de femmes à skater à ce moment-là, et encore moins des mères, donc personne ne savait que penser de moi. Mon mari avait peur que je tombe et me blesse, et les gens qui ne faisaient pas de skate me regardaient, l’air perplexe », raconte-t-elle à Maclean’s. C’est un an plus tard, qu’elle devient « non seulement une maman cool, mais également une skateuse compétente ».
Lorsqu’elle se lance sur TikTok, une vidéo en particulier la propulse à près d’un million de vues. Dans celle-ci, on la voit vêtue d’un sari (un vêtement traditionnel d’Asie du sud-est) violet rider dans un bowl.
Depuis, elle ne cesse de gagner en popularité, et d’inspirer. « J’ai entendu des filles et des ados dirent que je les faisais prendre confiance, des gens dans la vingtaine se sentir soulagé de voir qu’adulte ne signifie pas être ennuyant, et des quadra dire que mes vidéos les avaient inspirés à se lancer dans d’anciennes ou nouvelles activités », poursuit-elle.
« Pas d’âge pour vivre sa meilleure vie »
Bien décidée à ne pas s’arrêter là, Oorbee Roy s’est aussi lancée dans l’apprentissage du surf et du snowboard.
« Il n’est jamais trop tard pour vivre sa meilleure vie », écrit-elle. On ne peut qu’être d’accord, n’est-ce pas ?